• Attaques de Paris

    Le vendredi 13 novembre il n'était encore que 14h30 quand une de mes amies m'a prévenue des attaques. Au début je refusais d'y croire, parce que les attaques terroristes en France c'est toujours surprenant et inhabituel. J'ai passé le reste de ma journée et celle d'après à suivre ce qu'il se passait dans les infos. C'était dur d'être loin de son pays dans ce genre d’événements parce que j'avais besoin d'en parler, et que ici les gens se sentaient pas aussi concernés que moi je l'étais. 

    Le lundi 15, j'ai scotché des images sur mon casier et je me suis habillée en noir pour soutenir la France même en étant  l'étranger. Un journaliste du journal local m'a interviewé pour avoir mon ressenti sur ce qu'il c'est passé.  

    Je pense toujours aux familles des victimes. Pray for Paris. 


    Traduction de l'article : 

    Première page : "Ce fut un amer vendredi 13 pour Nina Lacroix.
    Assise dans sa classe d'histoire des Etats Unis, la jeune fille de 16 ans a reçu un message d'une de ces amies en France, l'alertant de l'attaque terroriste qui se déroulait dans la capitale de la nation.
    "J'ai essayé d'en savoir plus dans les nouvelles" dit Lacroix, après les cours du lycée de Ketchikan. "Il y avait 40 morts, puis 60, puis 80 et ça n'a pas arrêté d'augmenter..."

    Deuxième page : J'étais juste folle"
    Tard dans la nuit, les attaques terroristes ont causé la mort de 130 personnes et blessé plus d'une centaine d'autres ce vendredi, dans différentes parties de Paris, qui est à 10h de décalage avec l'Alaska.
    Nina est la seule étudiante d'échange française avec le Rotary, et s'est habillée en noir lundi, pour aller à l'école. Les étudiants à travers la France ont fait la même chose.
    Elle est arrivé à Ketchikan en août depuis Sallanches, une ville d'environ 16 000 habitants dans les Alpes, près de la frontière Suisse.
    "Je pense que c'est très triste", dit Kirsten Streefkerk, une étudiante d'échange sud africaine elle aussi avec le Rotary. "Je me sens désolée pour Nina, parce que ça l'a blessée, et je peux le voir."
    Nina a contacté sa famille après avoir entendu parler des attaques, et elle a parlé avec un cousin proche et sa femme qui vivent à Neuilly, une communauté dans le sud ouest de la banlieue de Paris, à quelques pâtés de maisons de l’emplacement des attaques.
    Nina dit que sa sœur en France est trop effrayée pour regarder les infos.
    Elle dit qu'elle est contente d'être en sécurité en Alaska, mais frustrée d'être séparée des événements dans son pays. L'adolescente dit qu'elle est inquiète qu'avec la déclaration de guerre de la France, plus d'attaques sont à prévoir.
    Pour l'instant, Nina dit qu'elle essaye de comprendre pourquoi les attaques ont eu lieu.
    "Ils ont juste tué pour tuer", Nina dit, "En janvier, il y a eu une première attaque avec Charlie Hebdo, qui est un journal, donc ils ont tué des journalistes, mais là, ils ont juste tué pour tuer des gens."
    "Pourquoi Paris ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ces personnes ? Ça m'énerve puisque je ne peux rien faire."
    Lundi, le gouverneur Alaskien Bill Walker a demandé à ce que les drapeaux soit en berne en réponse aux attaques, et que les événements publics à travers l'état inclus une minute de silence pour montrer le soutien à la France.
    "C'est vraiment sympa de voir que le monde est avec nous, avec la France", Nina dit, "On est pas tout seul."
    Alors que les attaques ont crée un élan de solidarité en France, elles ont aussi réveillé un sujet de controverse à propos du flux de réfugiés Syriens -maintenant bombardés par l'armée française- en Europe et aux Etats Unis.
    Même en Alaska, le gouverneur Walker, un indépendant, a été questionné à propos de potentiels réfugiés venant dans l'état , mais il a dit à la presse qu'il n'avait pas encore réfléchi à la question à cause du problème de budget de l'état.
    Le sénateur républicain de Wasilla, Mike Dunleavy a affirmé lundi qu'il allait exiger de Walker et du président Barack Obama "de mettre en oeuvre un arrêt immédiat de tous les postulants pour la citoyenneté ou droit de résidence dans notre état/pays jusqu'à ce qu'un système à sécurité intégrée soit en place pour déterminer la nature de tant d'immigrants ou réfugiés."
    Dunleavy a demandé un arrêt d'utilisation de tous les fonds d'états pouvant aider aux campements de réfugiés Syriens.
    Rosie Roppel, une membre du club First City Rotary qui s'occupe de prendre soin des étudiants d'échange, dit que Nina représente bien l'objectif du programme d'échange Rotary.
    "Une des raisons pour laquelle les échanges ont commencé était de pouvoir placer des jeunes partout dans le monde", dit Roppel, "Nous voulons créer la paix un par un."
    La jeune étudiante française parle trois langues -l'espagnol est sa troisième- et elle apprend le russe. Elle veut devenir traductrice pour les Nations Unis.
    "Nous sommes étudiants d'échange", dit-elle, "nous sommes ici pour découvrir une différente culture et éviter ça, éviter ce genre d'attaque. Parce que si vous connaissez quelqu'un dans un pays, vous ne voulez pas l’attaquer."

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